1985 Suzanne Izkandar Alsace Paris, Île-de-France
Je n'ai pas envie de quitter l'Alsace moi. Je travaille ici, tous mes amis sont français, pourquoi je quitterais ? où j'irais ? Suzanne ISKANDAR, vingt et un an, a revêtu une longue robe d'apparat rose. Dans une demie-heure, elle mettra la couronne et l'écharpe de Miss France : elle passe à Champs-Elysées, l'émission de Drucker. Autour de nous, dans les loges attenantes, un paquet de ringards du show-biz s'agitent fébrilement, ça n'a pas l'air de l'impressionner beaucoup. J'ai un peu le trac avoue-t-elle. Mais sans plus. Elle me montre la coupure de presse de L'Alsace qui a tout déclenché (voir ci-dessous) : ça m'a tellement choqué que j'ai failli tout abandonner et ne pas concourir pour Miss France. Pendant plusieurs jours, mon père m'a interdit de sortir. Il avait peur que quelqu'un s'en prenne à moi, me fasse mal. Et ensuite, quand j'allais en boite ou au restaurant, des amis m'accompagnaient pour me protéger.
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