toutes les miss

1965 : Christiane Sibellin, Lyon (finaliste à Miss Monde 1965)

Christiane SIBELLIN était fille de restaurateurs lyonnais quand elle fut élue Miss France en 1965. J'ai acquis l'aisance dans le monde, je me suis fait des amis dans la mode, je suis devenue mannequin volant puis démarche dans l'article de mode, tâte aussi de l'assurance et... j'ai fait des économies, raconte t-elle. Il y a quelques années elle a acheté un restaurant à Lyon Chez Christ, comme papa et maman, et elle y régente à présent sa centaine de couverts quotidiens. Quand même, aujourd'hui, remariée, sans enfant, il lui faut se soucier de l'image que les gens se font d'elle : Le matin quand les clients viennent boire le café et que je ne suis pas maquillée, les pauvres, ils se disent, c'est ça Miss France ?. Dans sa ville, Christiane organise tous les ans et demi un Chris Cross de 10 kilomètres, histoire de faire toujours courir les hommes...

Michèle Boule, Miss Cannes, perd son titre au profit de Monique Boucher, Miss Poitou-Charentes, pour des raisons encore inconnus.

1966 : Monique Boucher, Charente ainsi que ses deux dauphines

1968 : Christiane Lillio, Saint-Étienne


Ca a commencé avec les voisins qui m'ont inscrite à l'élection de Miss Saint-Etienne, en 1967, sans me prévenir, raconte Christiane LILLIO. J'avais seize ans et l'allure d'un garçon manqué. Mes parents - papa était vendeur dans une quincaillerie, maman s'occupait de ses quatorze enfants - m'ont dit : On a reçu une lettre de la mairie, faut te présenter. Je n'avais pas l'allure à la mode, mais j'ai pourtant été élue ! Alors le Comité des fêtes m'a prise en main, on m'a appris à m'habiller, à me maquiller, à poser. Et puis ça a été l'élection de Miss France, un souvenir inoubliable. J'étais si heureuse d'être élue, c'était féerique, cette longue robe blanche, et cette couronne ! Et le retour triomphal à Saint-Etienne où tout le monde m'a gâtée, récompensée. J'étais habillée gratuitement, les commerçants m'ont fait des cadeaux fabuleux. Beaucoup de filles attendent trop de leur titre.

1969 : Suzanne Angly, Alsace (finaliste à Miss Monde 1969 et finaliste à Miss International 1972)

Comment guérir Suzanne de sa timidité ? A Mulhouse, papa (chef de chantier), maman et sa grande soeur s'inquiètent : ni ses cours de danse ni ses activités de majorette n'ont réussi à la décoincer, et elle va avoir dix-sept ans. Alors, la famille Angly a une idée : les concours de beauté comme thérapie. Ils poussent Suzanne à se présenter à l'élection de Miss Alsace : la timide jeune fille est élue, et de plus elle se retrouve Miss France l'année suivante ! Pour moi, ce fut la grande aventure, se souvient Suzanne. Née à Mulhouse, j'étais une enfant du pays et, à mon retour, le maire m'attendait à la gare et il y eut un défilé dans les rues. J'étais bouleversée par toutes ces festivités en mon honneur. A l'époque, Suzanne est vendeuse en parfumerie. Je voulais pousuivre ma formation au-delà du CAP, mais après l'élection j'ai tout arrêté pour les galas et défilés. J'ai beaucoup voyagé. Ca a énormément changé mon caractère. J'ai acquis de l'assurance, appris à ne pas faire confiance à n'importe qui. Professionnellement, mon titre m'a servi d'atout supplémentaire lorsque je suis devenue agent immobilier, puis mannequin pour des défilés en Allemagne. Aujourd'hui, Suzanne est mariée à un représentant en textile et reste chez elle pour élever sa fille.